World BEYOND War is Preparing to Organize for Power in Africa / World BEYOND War Se Prépare Á Organiser Le Mouvement Pour Le Pouvoir En Afrique

By Guy Feugap, World BEYOND War Africa Organizer, February 18, 2024

Français ci-dessous

Africa faces major ongoing challenges arising from war, malgovernance, poverty, and severe forms of injustice. Against this backdrop, activists are doing their best to organize actions in favor of an end to war and injustice. Unfortunately, their efforts are limited because they have to contend with governments that are complacent in their inaction, with foreign powers that fuel conflict, and with local populations that fear to demand justice and peace.

World BEYOND War is strengthening the capacities of its members in Africa, deepening their ability to build effective movements and campaigns for justice, by taking part in a six-week training course organized by “Social Movement Technologies”. It is an online training for African activists and campaigners who want to deepen their capacity to lead movements and campaigns for justice. The training, which started on February 6, focuses on the use of non-violent organizing principles and methods, combined with new digital tactics. Twenty-two WBW members in Africa from seven countries (Burundi, Cameroon, Kenya, Mali, Democratic Republique du Congo, Senegal and Zimbabwe) are doing the training and working collectively to strengthen the WBW movement in Africa.

At the start of the training, some WBW Chapter coordinators and members said why the training is relevant for them:

Kenya: “The Africa Movement Building Series Training will equip me with a diverse set of skills, knowledge and perspective that will enrich my work in the WBW Kenya chapter and help me contribute to positive social change on a broader scale”.

Mali: “The training is relevant because Mali for a World BEYOND War is newly established, and the volunteers recruited lack the required skills and knowledge for activism. This limits the team’s ability to take action on specific issues, such as peace education in Mali. Without a basic understanding of activism, the team would not be able to develop strategies for non-violent action. As the chapter coordinator in Mali, I have decided that five members of my team should attend the training to have the same level of understanding of our mission and to develop our skills and knowledge on the subject”.

Senegal: “It’s very relevant for Senegal for a World BEYOND War because we are a very recent chapter, so we need to structure ourselves, bring people together, find some funding, and lay the foundations for our work to be effective later on. In that sense, this training helps a lot”.

Cameroon: “This training is relevant insofar as it enables us to understand how the movement works, which can have an impact on behavior, policies and actions”.

At the end of the first session, some ideas for campaigns that can be done collectively at the end of the training series arose among WBW chapter coordinators want to strengthen existing campaigns and create new ones. For instance:

The “Get your troops out of Djibouti” campaign: this is a campaign initiated by Senegal for a World BEYOND War, which members find wonderful to see all WBW chapters working together on, especially as it brings together many aspects in line with WBW’s mission to close military bases globally, and in Africa in particular. In this case, the campaign can be an opportunity to come together and work towards a common goal, rather than focusing on local issues or conflicts. This will demonstrate Africa’s strength when its various nations unite. Moreover, such a campaign also means talking about sexual violence and involving groups working on this aspect, as well as the environment and involving the appropriate groups. The campaign could go a long way to closing other military bases in Africa.

Chapters think of also launching a social media campaign featuring stories of local peacebuilders and showcase different positive initiatives happening within different communities. This can include cultural exchanges and art exhibitions that promote intergroup understanding and cooperation.

Another focus would be peace education to empower young people and women to be agents of peace in their families, communities, and institutions. The idea is to empower all young people with value, knowledge, information, and tools on how to say no to violence and take direct action to build peace, for education is a powerful tool for changing people’s mindsets and behaviors in achieving peace.

 

World BEYOND War se prépare à organiser le mouvement pour le pouvoir en Afrique

L’Afrique fait face à des défis importants du fait des guerres, de la gouvernance, de la pauvreté et de sévères formes d’injustice. Dans ce contexte, les activistes s’organisent tant bien que mal pour mener des actions en faveur d’une fin des guerres et des injustices. Leurs efforts sont malheureusement limités parce qu’ils doivent confronter des gouvernements qui se complaisent dans l’inertie, des puissances étrangères qui alimentent les conflits et les populations locales qui craignent de réclamer la justice et la paix.

World Beyond War a entrepris de renforcer les capacités de ses membres en Afrique, approfondir leur capacité à construire des mouvements et des campagnes efficaces pour la justice, en participant à la formation de six semaines organisée par “Social Movement Technologies”. Il s’agit d’une formation en ligne destinée aux activistes et militants africains qui souhaitent renforcer leur capacité à diriger des mouvements et des campagnes pour la justice. La formation, qui a débuté le 6 février, se concentre sur l’utilisation de principes et de méthodes d’organisation non violente, combinés à de nouvelles tactiques numériques. 22 membres de WBW en Afrique provenant de 7 pays (Burundi, Cameroun, Kenya, Mali, République démocratique du Congo, Sénégal et Zimbabwe) suivent la formation et travaillent collectivement pour renforcer le mouvement WBW en Afrique.

Au début de la formation, certains coordinateurs de chapitres et membres de WBW ont expliqué en quoi cette formation était pertinente pour eux :

Kenya : “La formation sur la construction du mouvement en Afrique me dotera d’un ensemble de compétences, de connaissances et de perspectives qui enrichiront mon travail au sein de la section WBW du Kenya et m’aideront à contribuer à un changement social positif à une plus grande échelle”.

Mali: “La formation est pertinente parce que Mali for a World Beyond War vient d’être créé et que les volontaires recrutés n’ont pas les compétences et les connaissances requises pour l’activisme. Cela limite la capacité de l’équipe à agir sur des questions spécifiques, telles que l’éducation à la paix au Mali. Sans une compréhension de base de l’activisme, l’équipe ne serait pas en mesure de développer des stratégies d’action non-violente. En tant que coordonnatrice du chapitre au Mali, j’ai décidé que cinq membres de mon équipe devraient participer à la formation afin d’avoir le même niveau de compréhension de notre mission et de développer nos compétences et nos connaissances sur le sujet”.

Sénegal : « C’est tout à fait pertinent pour Senegal for a World Beyond War car nous sommes un chapitre très récent et il nous faut donc nous structurer, rassembler des gens, trouver un peu de financement, poser les bases de notre travail pour être efficace par la suite. En ce sens, cette formation aide beaucoup ».

Cameroun : « Cette formation est pertinente dans la mesure où elle permet de comprendre le fonctionnement du mouvement pouvant impacter sur les comportements, les politiques et les actions ».

À la fin de la première session, quelques idées de campagnes pouvant être menées collectivement à l’issue de la série de formations ont émergé parmi les coordinateurs de chapitres de WBW, qui souhaitent renforcer les campagnes existantes et en créer de nouvelles. Par exemple :

La campagne “Get your troops out of Djibouti” : c’est une campagne initiée par Senegal for a World Beyond War, que les membres trouvent merveilleux de voir tous les chapitres WBW y travailler ensemble, d’autant qu’elle regroupe de nombreux aspects en phase avec la mission de WBW de fermer les bases militaires globalement, et en Afrique plus particulièrement. En l’occurrence, cette campagne peut permettre de se regrouper et de travailler ensemble vers un objectif commun plutôt que localement sur des conflits ou des problématiques locales. Cela va permettre de démontrer la force de l’Afrique lorsque ses différentes nations s’unissent. De plus, une telle campagne implique aussi de parler de violences sexuelles et d’impliquer des groupes travaillant sur cet aspect mais aussi d’environnement et d’impliquer les groupes appropriés. La campagne pourrait largement à la fermeture des autres bases militaires en Afrique.

Les chapitres envisagent également de lancer une campagne sur les réseaux sociaux mettant en avant des histoires des artisans de la paix locaux et en présentant les différentes initiatives positives qui se déroulent au sein des différentes communautés. Il peut s’agir d’échanges culturels et d’expositions d’art qui favorisent la compréhension et la coopération entre les groupes.

Un autre axe serait l’éducation à la paix pour permettre aux jeunes et aux femmes d’être des agents de paix dans leurs familles, leurs communautés et leurs institutions. L’idée est de donner à tous les jeunes des valeurs, des connaissances, des informations et des outils leur permettant de dire non à la violence et d’agir directement pour construire la paix, car l’éducation est un outil puissant pour changer les mentalités et les comportements en faveur de la paix.

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