Qui est l'ennemi? Défund militarisme et financement des institutions de valeur sociale au Canada

Programme des navires de combat du Canada

Par le Dr Saul Arbess, cofondateur et membre du conseil, Initiative canadienne de paix, 8 novembre 2020

Alors que le Canada envisage le monde post-COVID et que les citoyens du monde entier envisagent la question de la suppression du financement de la police militarisée, nous devons également nous concentrer sur les budgets militaires du Canada qui sont passés de 18.9 milliards de dollars en 2016-17 à 32.7 milliards de dollars en 2019-20. Dans le cadre de la politique de défense du Canada de 2017, le gouvernement fédéral consacrera 553 milliards de dollars à la défense nationale au cours des vingt prochaines années. Les principaux coûts d'acquisition concernent: 88 avions de combat F-35; le projet canadien de combat de surface et le projet de navire de soutien conjoint; deux navires de ravitaillement, actuellement en révision de conception; et les missiles et les coûts associés pour ses avions de combat CF 118. Ces estimations n'incluent pas les missions militaires - par exemple, plus de 18 milliards de dollars dépensés dans la mission de combat futile en Afghanistan, où nous n'avons même pas bougé le cadran pour éliminer les talibans.

Il convient de noter que la nouvelle conception de la frégate navale comprend la capacité de participer à la défense antimissile balistique, ce qui commence à engager le Canada dans cette stratégie coûteuse et non éprouvée sans fin. En juin 2019, le Bureau parlementaire du budget a compilé une estimation révisée des coûts des nouveaux navires, prévoyant que le programme coûtera près de 70 milliards de dollars au cours du prochain quart de siècle, soit 8 milliards de plus que son estimation précédente. Les documents internes du gouvernement, en 2016, estimaient les coûts de fonctionnement totaux, pendant la durée du programme, à plus de 104 milliards de dollars. Tous ces investissements sont destinés à des combats de guerre haut de gamme. Nous devons nous demander: qui est l'ennemi contre lequel nous nous armons agressivement avec ces coûts énormes? 

Le 11 juin 2020, la Presse canadienne a rapporté que la sous-ministre du ministère de la Défense, Jody Thomas, a déclaré qu'elle n'avait reçu aucune indication du gouvernement fédéral selon laquelle il avait l'intention de réduire ses dépenses militaires considérablement accrues, malgré la flambée du déficit fédéral et le besoin critique. pour se préparer à la récupération après le COVID-19 au Canada. En fait, elle a indiqué que: «… les responsables continuent de travailler sur l'achat prévu de nouveaux navires de guerre, avions de combat et autres équipements.» 

Comparez cela avec l'investissement gouvernemental presque plat dans l'atténuation du changement climatique et l'environnement, à environ 1.8 milliard de dollars par an. C'est pitoyablement petit, si l'on considère les crises auxquelles nous sommes confrontés, en supposant qu'il n'y aura qu'une seule vague de la pandémie actuelle. Le Canada a besoin d'une conversion à une économie verte, loin de la production de combustibles fossiles, pour inclure une transition équitable et le recyclage des travailleurs déplacés. Des investissements extraordinaires dans la nouvelle économie sont nécessaires pour permettre une évolution vers l'atténuation des changements climatiques, la durabilité environnementale et la justice sociale, ce qui profitera à tous les Canadiens. Nous n’avons pas besoin d’investir davantage dans des choses qui n’ont aucune valeur sociale de rachat en nous préparant sans cesse à la guerre.

D'où viendront les fonds pour cet investissement? En convertissant les vastes dépenses prévues de l'armée en ces tâches essentielles. L'armée canadienne devrait être réduite à un niveau suffisant pour protéger notre souveraineté, mais incapable d'agir en tant que belligérant à l'étranger, comme les missions douteuses de l'OTAN dans le monde. Le Canada devrait plutôt diriger le soutien du Service d'urgence de la paix des Nations Unies (UNEPS) proposé, une formation permanente de l'ONU de 14 à 15000 XNUMX personnes dévouées conçue pour prévenir les conflits armés et protéger les civils. Les Forces canadiennes devraient également accroître considérablement leur participation aux opérations de paix des Nations Unies qui ont diminué de près de zéro personnel.

L'UNEPS pourrait réduire radicalement notre besoin d'une force nationale au-delà de la légitime défense. Notre rôle devrait plutôt être celui d'une puissance moyenne non belligérante cherchant une résolution négociée et non violente des conflits. Nous pouvons avoir soit une armée gonflée avec une position accrue prête au combat contre des ennemis indéterminés, soit une récupération post-COVID réussie qui améliore la qualité de vie et les pratiques durables pour notre peuple. Nous ne pouvons pas nous permettre les deux.

Réponses 2

  1. L'endroit où l'argent est mis détermine ce qui arrive au monde. Guerre ou paix. Survie ou extinction. La communauté doit investir notre argent pour éviter de futures destructions.

Soyez sympa! Laissez un commentaire

Votre adresse email n'apparaitra pas. Les champs obligatoires sont marqués *

Articles Relatifs

Notre théorie du changement

Comment mettre fin à la guerre

Défi Move for Peace
Événements anti-guerre
Aidez-nous à grandir

Les petits donateurs nous permettent de continuer

Si vous choisissez de faire une contribution récurrente d'au moins 15 $ par mois, vous pouvez sélectionner un cadeau de remerciement. Nous remercions nos donateurs récurrents sur notre site Internet.

C'est votre chance de réinventer un world beyond war
Boutique WBW
Traduire dans n'importe quelle langue