Les munitions de précision sont coûteuses et utilisées en nombre croissant
Le chef d'état-major de l'armée de l'air, le général David Goldfein, s'est vanté du fait que les États-Unis «frappent plus de cibles que nous n'en avons jamais atteintes depuis longtemps en Irak, en Syrie et en Afghanistan», avec des dizaines de milliers de bombes larguées dans 2016 seul. Ces chiffres ne montrent aucun signe de diminution prochaine.
C’est une mauvaise nouvelle pour les habitants de ces pays où tombent les bombes et une mauvaise nouvelle pour les contribuables, mais c’est une excellente nouvelle pour une poignée de grands fabricants d’armes américains, qui voient leurs ventes monter en flèche sur les commandes que l'armée a placé pour remplacer les bombes larguées et les missiles.
Ces bombes ne sont pas bon marché, même avec les plus petites «bombes stupides» d’un montant égal ou supérieur à 30,000, et une technologie plus avancée comme les missiles Hellfire de Lockheed Martin coûtant plus de 100,000. Avec des milliers de missiles Hellfire tirés, c'est une proposition coûteuse.
Du point de vue du Pentagone, le gros problème dans tout cela est que les entreprises ont du mal à augmenter leur production suffisamment vite pour répondre à la demande et craignent que les bombes soient larguées plus rapidement que remplacées.
Pour des sociétés comme Boeing et Lockheed, c'est un bon problème, car elles ne voient pas seulement un volume record dans leurs commandes, mais des marges juteuses sur les envois urgents, alors que le Pentagone continue de trouver de nouvelles solutions explosives.