Nous devons adopter la non-violence

Des policiers, des pompiers et du personnel d'urgence bordent l'avenue Garland à Burnside en tant que corps du const. Heidi Stevenson est transportée dimanche soir. - Eric Wynne

Par Kathrin Winkler, 21 avril 2020

Du La ChroniqueHérald

Se réveiller à Halifax aujourd'hui, c'est s'éveiller à une autre nouvelle réalité.

Je regardais avec bonheur les tendances du Cap-Bretonier Mary Janet en train de préparer une tarte au caramel écossais pendant qu'un massacre avait lieu juste à l'extérieur de la cuisine virtuelle. Il y avait un tireur en liberté dans les régions rurales de la province.

La photo du jeune officier de la GRC rayonnant tenant les mains de deux enfants, conduisant une classe d'enfants, clignote sur l'écran. Lentement, l'étendue des tirs se répand comme le sang des victimes, se répandant dans notre conscience.

Comment comprendre ce qui se passe? Comment pouvons-nous placer cet acte de violence insensé à côté des soins qui nous entourent avec tant de compassion? S'agit-il d'un autre incident de fémicide? Exposer encore une autre pandémie en cours sur cette planète bien-aimée? Était-ce encore un autre acte de suprématie blanche? Qui élabore le vaccin contre le continuum de la violence allant de la négligence de l'amour à l'intimidation en passant par des fusillades de masse au génocide?

Nos questions peuvent paraître différentes, mais question, nous devons. Alors que la journée continue et que les familles pleurent, que les médias fouillent, les politiciens réagissent et les communautés s'inquiètent, qu'avez-vous fait? Je me sentais perdu, mais je me suis finalement occupé. J'avais raté ma première mission pour un cours en ligne proposé par World Beyond War. La question à laquelle je devais répondre était: «Quels arguments trouvez-vous convaincants en faveur de la résistance non-violente comme alternative pragmatique à la violence?»

Voici ce que j'ai écrit: La paix et la justice pratiques sont l'essence même de la résistance non violente. Commençons où nous en sommes. Je tiens à souligner que j'écris à partir du territoire ancestral non cédé du peuple Mi'kmaq, enraciné dans les relations continues entre les nations dans la paix et l'amitié.

Hier, ici en Nouvelle-Écosse, la plus grande fusillade de masse de l'histoire du Canada a eu lieu et au moins 18 humains sont morts violemment. Mon argument pour la résistance non violente parle de lui-même. Il parle en raison des outils dont il a besoin - cœur, voix et langage. Les outils de la violence n'ouvrent pas cet espace. La violence fait taire la conversation. Il n'y a pas d'espace de dialogue à la fin d'une arme à feu ou, du reste, à l'extrémité réceptrice d'un chèque de rue. Porter une arme à feu, une bombe nucléaire, un bâton anti-émeute, quel qu'il soit, dépasse le moment du changement possible. Il n'y a pas d'espace pour la négociation, les perspectives féministes et «toutes les voix à la table».

La résistance non violente ne tient pas, elle donne. La violence infligée à cette boule de terre qui nous ravit, donne la vie, nous enseigne et nous soutient - que la violence menace d'enlever, d'effacer et d'étouffer les rêves de nos enfants.

La non-violence est une réciprocité qui ne se termine pas par un échec. Les actes de violence sont des actes d'échec. Ici, l'homme qui a tué le chagrin et la confusion en couches aléatoires sur l'espace de soins germait dans nos communautés d'isolement.

La non-violence est un acte de l'imagination - la violence une expression de la limitation humaine.

La résistance non violente évolue, trouvant de nouvelles formes de résistance. The Guardian illustre comment la pandémie nous pousse à élargir la gamme de l'activisme. Ces nouvelles formes de résistance élargissent le front de l'action et le champ de mobilisation. La violence est une élite - assis dans les couloirs obscurs du patriotisme et de la militarisation complotant avidement pour le pouvoir - un système fantôme affamé.

Quelle est l'alternative aux actions non violentes? Que choisissons-nous si nous n'acceptons pas la non-violence? Telle est la clé. L'alternative à un monde de non-violence et de justice est blottie dans un camp de réfugiés, seule, froide et effrayée. L'alternative à la non-violence meurt dans les rues d'une ville calme avec un flash des visages de ses enfants avant que ses yeux ne s'obscurcissent à jamais. L'alternative nage avec la dernière poussée d'une nageoire dorsale dans les bassins de résidus à côté des mines d'or et des sables bitumineux.

Comme l'écrivait sagement Gorbatchev, «la guerre est un échec» et, comme le fémicide et l'oppression, elle abrite la violence qui continue d'attiser les vents agités du désespoir.

 

Kathrin Winkler, Voix des femmes pour la paix en Nouvelle-Écosse, vit à Halifax.

Réponses 2

  1. Merci pour la réponse réfléchie et perspicace à cette monstruosité. En tant que citoyen américain, la Nouvelle-Écosse a été ma source de tranquillité d'esprit et mon refuge contre la situation complètement corrompue ici. Je passe la moitié de mon temps dans le magnifique sud-ouest de la province. Je ne peux pas supporter cette nouvelle car j'ai toujours imaginé ce genre de chose impossible au Canada. Déchirant comme cet événement qu'il est et sera, votre histoire illumine les sources de violence et de paix et rend le choix de la façon dont on vit et voit le monde plus frappant.

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