Échec de l'ONU au Soudan

Par Edward Horgan, Irlande pour un World BEYOND WarMai 7, 2023

Cette lettre a été publiée dans l'Irish News et l'Irish Times.

Le conflit actuel au Soudan démontre une fois de plus l'échec lamentable de l'ONU et de la communauté internationale à prévenir ou à arrêter les conflits en Afrique qui ont constitué un génocide et des violations généralisées des droits de l'homme.

En 1994, la communauté internationale est restée les bras croisés alors que près d'un quart de million de Rwandais étaient brutalement massacrés. Ce conflit s'est ensuite étendu à la République démocratique du Congo, déclenchant un conflit toujours en cours, faisant plusieurs millions de morts supplémentaires. Les vies européennes et occidentales ont la priorité sur la vie du reste de l'humanité. Les États-Unis et l'OTAN sont finalement intervenus pour arrêter le conflit en Bosnie en 1995, bien que leurs tentatives d'y imposer la démocratie aient sans doute échoué.

On a peu appris de la guerre de vengeance injustifiée menée pendant 20 ans par les États-Unis contre le peuple afghan. Dans le chaos d'évacuation qui en a résulté en 2021, les chiens militaires ont eu la priorité sur les Afghans qui travaillaient avec les forces occidentales et dont la vie était en danger. Aucune responsabilité n'a été rendue pour le traumatisme continu que traverse encore le peuple afghan. Alors que la plupart des citoyens occidentaux ont été évacués avec succès du Soudan, on accorde trop peu d'attention au traumatisme subi par les citoyens soudanais. Combien de réfugiés soudanais seront autorisés dans la forteresse Europe ? Bon nombre de ces conflits en Afrique et au Moyen-Orient ont leurs racines dans les abus coloniaux européens. Il existe désormais un risque sérieux que le conflit actuel au Soudan dégénère en crimes contre l'humanité. Lorsqu'un soulèvement populaire a renversé le gouvernement autocratique d'Omar al-Bashir, leurs efforts pour établir la démocratie ont été contrecarrés par les deux principaux auteurs du conflit actuel, le général al-Burhan et le chef du RST, le général Dagalo/Hemedti, dont les deux forces étaient impliquées dans le génocide du Darfour.

L'ONU est une fois de plus empêchée d'accomplir sa tâche principale de maintien de la paix internationale par plusieurs de ses États les plus puissants qui poursuivent leurs intérêts nationaux aux dépens des membres les plus vulnérables de l'humanité.

Voir aussi:

de Sally Hayden « 'Je me sens trahi' : comment le mouvement pro-démocratie du Soudan a perdu espoir et trouvé une nouvelle unité »

et le

de Sally Hayden Ma quatrième fois, nous nous sommes noyés

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