Le 5 juillet, lors du dialogue interactif sur la situation en Ukraine lors de la 50e session du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, l'IFOR a pris la parole en séance plénière pour rendre compte des objecteurs de conscience condamnés en Ukraine pour avoir refusé de porter les armes et a appelé les États membres de l'ONU contribuer à un climat pacifique du conflit armé en cours.
Conseil des droits de l'homme, 50e session
Genève, le 5 juillet 2022
Point 10 : Dialogue interactif sur la mise à jour orale du Haut-Commissaire sur l'Ukraine Déclaration orale prononcée par l'International Fellowship of Reconciliation.
Monsieur le Président,
International Fellowship of Reconciliation (IFOR) remercie la Haut-Commissaire et son bureau pour la présentation orale sur l'Ukraine.
Nous sommes solidaires du peuple ukrainien et pleurons avec lui en cette période dramatique de conflit armé. Nous sommes solidaires de tous les résistants à la guerre et objecteurs de conscience au service militaire en Ukraine ainsi qu'en Russie et en Biélorussie et appelons la communauté internationale à leur accorder l'asile ; par exemple, l'IFOR a parrainé un appel conjoint aux institutions européennes sur cette question.
La liberté de pensée, de conscience et de religion est un droit auquel il ne peut être dérogé et, comme la liberté d'expression, elle continue de s'appliquer dans les situations de conflit armé. Le droit à l'objection de conscience au service militaire doit être absolument protégé et ne peut être restreint, comme le souligne le rapport thématique analytique quadriennal du HCDH présenté à cette session.
L'IFOR est préoccupée par les violations de ce droit en Ukraine où la mobilisation générale de l'armée est imposée sans aucune exception pour les objecteurs de conscience. L'évasion de la conscription pendant la mobilisation est pénalement punissable d'un emprisonnement de 3 à 5 ans. Le pacifiste Andrii Kucher et le chrétien évangélique, [membre de l'église « Source de vie »] Dmytro Kucherov ont été condamnés par les tribunaux ukrainiens pour leur refus de porter les armes au mépris de leur liberté de conscience.
L'IFOR est également préoccupée par la mobilisation forcée de conscrits sur le territoire ukrainien contrôlé par des groupes armés affiliés à la Russie.
Comme indiqué précédemment, la guerre doit être abolie car elle n'est jamais une résolution de conflit, ni en Ukraine ni dans d'autres pays. Les États membres de l'ONU devraient de toute urgence poursuivre une voie diplomatique vers les négociations de paix et faciliter une telle voie qui est dans les objectifs des Nations Unies.
Thank you.