D'autres pays ont prouvé qu'ils voulaient un monde sans armes nucléaires. Pourquoi pas le Canada?

Justin Trudeau

Par Bianca Mugyenyi, 14 novembre 2020

Du Huffington Post Canada

Peut-être plus que tout autre problème international, la réponse du gouvernement canadien à la décision d'abolir les armes nucléaires met en évidence l'écart entre ce que disent et font les libéraux sur la scène mondiale.

Le Honduras est récemment devenu le 50th pays à ratifier le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TPNW). En tant que tel, l'accord deviendra bientôt une loi pour les nations qui l'ont ratifié le 22 janvier.

Cette étape importante vers la stigmatisation et la criminalisation de ces armes horribles n'aurait pas pu arriver à un moment plus nécessaire.

Sous la direction du président américain Donald Trump, les États-Unis ont encore sapé la non-prolifération nucléaire en se retirant du traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI), de l'accord nucléaire iranien et du traité Ciel ouvert. Plus de 25 ans, les États-Unis dépensent $1.7 billions moderniser son stock nucléaire avec de nouvelles bombes 80 fois plus puissants que ceux largués sur Hiroshima et Nagasaki.

L'Institut des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement soutient que le risque l'utilisation d'armes nucléaires est à son plus haut depuis la Seconde Guerre mondiale. Ceci est reflété par le Bulletin des scientifiques atomiques, qui a son Doomsday Clock entre 100 secondes et minuit, ce qui représente le moment le plus périlleux auquel l'humanité ait été confrontée depuis des décennies.

Quelle a été la réponse du premier ministre Justin Trudeau? Le Canada faisait partie des 38 pays qui voté contre la tenue de la Conférence des Nations Unies de 2017 pour négocier un instrument juridiquement contraignant pour interdire les armes nucléaires, menant à leur élimination totale (123 ont voté pour). Trudeau aussi refusé d'envoyer un représentant au forum auquel ont participé les deux tiers de tous les pays qui ont négocié le TPNW. Le Premier ministre est allé jusqu'à qualifier l'initiative antinucléaire d '«inutile», et depuis lors, son gouvernement a refusé de se joindre à la 84 pays qui ont déjà signé le traité. À l'Assemblée générale des Nations Unies, mardi, Canada voté contre les 118 pays qui ont réaffirmé leur soutien au TPNW.

Incroyablement, les libéraux ont adopté ces positions tout en prétendant soutenir une «monde libre des armes nucléaires. » "Canada sans équivoque soutient le désarmement nucléaire mondial », affirmait il y a une semaine les Affaires mondiales.

Les libéraux ont également donné la priorité à la promotion d'un «ordre international fondé sur des règles» comme pièce maîtresse de leur politique étrangère. Pourtant, le TPNW rend les armes qui ont toujours été immorales également illégales en vertu du droit international.

Les libéraux prétendent également promouvoir une «politique étrangère féministe». Le TPNW, cependant, comme l'a noté Ray Acheson, est le "première féministe loi sur les armes nucléaires, reconnaissant les effets disproportionnés des armes nucléaires sur les femmes et les filles. »

L'hostilité du gouvernement envers le Traité d'interdiction nucléaire les rattrape peut-être. La campagne «Non au Canada au Conseil de sécurité des Nations Unies», qui a peut-être contribué à la défaite de juin, a critiqué leur politique nucléaire. (L'Irlande, principal concurrent du Canada pour un siège au Conseil de sécurité, a ratifié le TPNW.)Dans un décevant déménagement, le Canada a refusé de se joindre à 122 pays représentés à la Conférence des Nations Unies de 2017 pour négocier un instrument juridiquement contraignant pour interdire les armes nucléaires, menant à leur élimination totale », a indiqué une lettre remise à tous les ambassadeurs des Nations Unies au nom de 4,000 personnes, dont de nombreux Les figures.

Depuis le 75th anniversaire du bombardement atomique d'Hiroshima et de Nagasaki il y a trois mois, il y a eu une explosion d'activisme anti-nucléaire. Le terrible anniversaire a mis la question en lumière et des milliers de Canadiens ont signé des pétitions demandant au gouvernement de se joindre au TPNW. Au milieu de la commémoration le NPDLégumes verts et Bloc Québécois tous ont appelé le Canada à adopter le Traité d'interdiction nucléaire des Nations Unies.

Fin septembre, plus de 50 anciens les dirigeants et les principaux ministres du Japon, de la Corée du Sud et de 20 pays de l'OTAN ont signé une lettre publiée par la Campagne internationale pour l'abolition des armes nucléaires. L'ancien premier ministre libéral canadien Jean Chrétien, le vice-premier ministre John Manley, les ministres de la Défense John McCallum et Jean-Jacques Blais et les ministres des Affaires étrangères Bill Graham et Lloyd Axworthy ont signé une déclaration exhortant les pays à soutenir le traité d'interdiction nucléaire. Il a déclaré que le TPNW fournit «la base d'un monde plus sûr, exempt de la menace ultime».

Depuis que le TPNW a atteint ses 50th la ratification il y a un peu plus de deux semaines, une attention renouvelée a été accordée à la question. Près de 50 organisations ont approuvé un prochain événement de l'Institut canadien de politique étrangère et de la Coalition de la journée de Toronto Hiroshima Nagasaki appelant le gouvernement à signer le Traité d'interdiction nucléaire des Nations Unies. Le 19 novembre, Setsuko Thurlow, un survivant d'Hiroshima, qui a co-accepté le prix Nobel de la paix 2017 au nom de la Campagne internationale pour l'abolition des armes nucléaires, sera accompagné de la députée verte Elizabeth May, de la porte-parole du NPD en matière d'affaires étrangères Heather McPherson, du député du Bloc québécois Alexis Brunelle -Duceppe et la députée libérale Hedy Fry pour une discussion intitulée «Pourquoi pas Le Canada a signé le Traité d'interdiction nucléaire des Nations Unies?

À mesure que de plus en plus de pays ratifient le Traité sur l'interdiction des armes nucléaires, la pression sur le gouvernement Trudeau pour qu'il emboîte le pas augmentera. Il deviendra de plus en plus difficile de maintenir l'écart entre ce qu'ils disent et ce qu'ils font à l'échelle internationale.

Réponses 3

  1. ce ne sont pas les soi-disant états-unis qui ont un problème de guerre, mais d'autres parties du monde ont le problème de guerre!

  2. Je voulais dire que non seulement les soi-disant États-Unis, mais aussi les autres parties du monde ont des problèmes de guerre!

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