Par Cymry Gomery, Montréal pour un World BEYOND War, Juillet 17, 2024
Solidarité des politiciens, des écologistes, des militants des droits civiques et des militants anti-guerre lors des audiences
Les 10 et 11 juillet 2024, des personnes de diverses communautés ont convergé vers la Cour suprême d'Ottawa pour soutenir la Première Nation Kebaowek dans une contestation judiciaire visant à obliger le gouvernement canadien à assumer sa responsabilité légale d'obtenir le consentement, qui a été refusé, ce qui signifie que le gouvernement doit s'efforcer de trouver un autre site pour les années de déchets radioactifs accumulés par le Laboratoire de Chalk River.
La pluie n’a pas pu entamer l’esprit de solidarité de ces militants disant non aux déchets nucléaires !
Sur le territoire algonquin, les Laboratoires de Chalk River Ontario Canada ont contaminé les eaux souterraines, les lacs et la rivière des Outaouais sans le consentement du peuple algonquin Anishinaabeg depuis les années 1950. La Première Nation Kebaowek a intenté un contrôle judiciaire pour des motifs liés à la fois à la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (2007) et à la Loi sur la Déclaration des Nations Unies (2021). La demande vise la révision d'une décision de janvier 2024 de la Commission canadienne de sûreté nucléaire qui a approuvé une modification du permis pour « l'installation de stockage des déchets nucléaires près de la surface » des Laboratoires Nucléaires Canadiens, à côté de la rivière des Outaouais. J'ai déjà écrit sur cette situation et pourquoi nous devrions nous inquiéter.
La rivière des Outaouais (la Kichi Sibi) est une source d'eau potable pour des millions de personnes, tout comme la rivière des Prairies sur la Côte-Nord du Québec, et les deux systèmes d'eau pourraient être affectés par le ruissellement du monticule de déchets nucléaires en cas de tremblement de terre. , des explosions résultant d'un conflit militaire, des inondations ou des catastrophes similaires à tout moment dans le futur.
Le 10 juillet, premier jour des audiences, les membres et le conseil de la Première Nation Kebaowek se sont mêlés à l'intérieur et à l'extérieur de l'édifice de la Cour suprême sur la rue Wellington avec des alliés d'autres Premières Nations et des groupes non autochtones. Les alliés autochtones comprenaient Justin Roy, conseiller en développement économique de la Première Nation Kebaowek, Lucien Wabanonik, chef de la Première Nation Anishnabe du Lac Simon, Verna Polson, ancienne grande chef des Algonquins Anishinabeg, Sean Mclarel, vice-chef de la TFN, Savanna McGregor, Grand chef du Conseil tribal de la nation algonquine Anishinabeg, et Casey Ratt, chef de la Première nation de Barriere Lake.
Le fait que cette affaire touche également à la justice sociale, à la paix et aux préoccupations environnementales a été souligné par la présence de représentants du Conseil des Canadiens (section d'Ottawa); Citoyens préoccupés du comté et de la région de Renfrew, World BEYOND War (Chapitre de Montréal); et la Coalition verte et Sauvons la falaise, pour n'en nommer que quelques-uns.
Voici quelques brefs extraits de quelques-uns des intervenants de la conférence de presse.
Démission
Ole Hendrickson, représentant les citoyens concernés du comté et de la région de Renfrew, avait ceci à dire:
« De nombreuses personnes ont travaillé dur pendant des années pour apporter un peu de bon sens et un certain sens des responsabilités face au passif de huit milliards de dollars du Canada en matière de déchets nucléaires dans la vallée de l'Outaouais. Malheureusement, le gouvernement du Canada a abdiqué sa responsabilité concernant ces déchets dangereux au profit d'un consortium privé multinational dont l'objectif principal est de maximiser les profits. Nous n’avons pas été surpris lorsque la CCSN a approuvé ce projet en janvier dernier.
« Profondément alarmant »
Sébastien Lemire, député du Bloc Québécois d'Abitibi-Témiscamingue, seul député présent, a déclaré avoir été témoin des effets des radiations:
« Nous sommes ici aujourd'hui à coté des chefs Anishinaabe, en soutien à cette contestation. Il y a deux points qui m'apparaissent particulièrement importants à souligner en cet enjeu-la… c'est notamment la contamination nocive qui peut avoir cet site sur la Rivière d'Ottawa, la Kichi Sibi, qui coule ici à quelques kilomètres du colline du Parliament… J'ai visité avec le groupe Amitié Parlementaire Japon-Canada le site de Fukushima Japon… il ya la quelque chose de profondément alarmant—on est capable sur le site, plus de dix ans plus tard, de constater que la radiation est toujours présent."
Un esprit d’unité et de détermination
Lance Haymond, chef de la Première Nation Kebaowek a encouragé les alliés à agir:
« Nous pouvons certainement rallier nos efforts pour arrêter la construction de cette installation nucléaire sur le territoire anishinaabe. Dans un esprit d'unité et de détermination, je demande votre soutien continu à nos actions et campagnes de collecte de fonds sur le Site Web de Raven Trust. Soyons unis pour protéger nos terres, notre eau et les droits de tous.
Plus forts ensemble!
L'un des partisans a distribué des biscuits sablés faits maison représentant les différents animaux dont la vie serait dramatiquement affectée par la décharge nucléaire. Chaque biscuit a été emballé individuellement et étiqueté « Sauvez le Kichi Sibi : plus forts ensemble ! » Et en effet, j'ai été encouragé par le taux de participation et par la présence d'autres sympathisants et amis, anciens et nouveaux. Nous arrêterons cette folie nucléaire !
Kumar Sundaram, Sonali Huria et Cym Gomery posent avec notre bannière près du palais de justice
Couverture médiatique
La conférence de presse a été couverte par plusieurs médias ; voir les liens ci-dessous.
Nouvelles nationales APTN : «La Première Nation Kebaowek et ses alliés demandent un contrôle judiciaire du site d’élimination des déchets nucléaires approuvé.
Le Devoir : «Des consultations «superficielles» concernant un site d'enfouissement nucléaire
Observateur national : « Une Première Nation conteste la décision relative aux déchets nucléaires devant la Cour fédérale »
Spectateur de Hamilton : « Une contestation judiciaire du site de stockage de déchets nucléaires de Chalk River est en cours à Kebaowek »
Globe et Mail : « La Première Nation soutient devant la Cour fédérale qu'elle n'a pas été consultée adéquatement sur la décision relative au déversement nucléaire »